samedi 24 mai 2014

La Pollution, une affaire mondiale

 
 
La Pollution, une affaire mondiale
 
 
 
 
Dorénavant, les médias relatent quotidiennement les problèmes environnementaux. Les occasions sont malheureusement devenues multiples et la pollution atmosphérique s'impose comme un sujet qui touche de plus en plus les citoyens. Car la pollution n'est pas seulement une gêne visuelle ou olfactive mais désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. En effet, elle cause en moyenne chaque année la mort prématurée de 7 millions de personnes dans le monde dont 600 000 en Europe et 40 000 en France, selon l'Organisation Mondiale de la Santé et le Ministère du Développement Durable.

A ce titre, les alertes sont nombreuses comme en témoigne la presse : "En Île-de-France AIRPARIF recommande aux personnes à risques (jeunes enfants, personnes asthmatiques ou allergiques, insuffisants respiratoires chroniques, personnes âgées... ) d'éviter toute activité physique intense et de respecter scrupuleusement les traitements médicaux en cours" (AFP) ; "La pollution atmosphérique s'est aggravée en Île-de-France : Tous les éléments étaient conjugués pour que des pics de pollution atmosphérique soient à nouveau enregistrés (...) une météo défavorable, avec du soleil et un vent faible, une circulation routière très intense" (Le Monde) ; "Cet épisode de pollution aux PM10 (particules inférieures à 10 micromètres), poussières de compositions diverses (chauffage au bois et au fioul, industrie, moteurs surtout diesel en ville), est favorisé par des conditions anticycloniques et des nuits froides suivies de journées bien plus chaudes, ne permettant pas la dispersion des polluants.
Le niveau d'alerte est déclenché à partir d'une concentration moyenne quotidienne de PM10 de 80 microgrammes de particules par m3 d'air. Le seuil d'information, atteint à partir de 50 microgrammes par m3, a été dépassé dans une vingtaine d'autres départements..." (20 minutes) Ces extraits rendent compte des quatre composantes de la pollution atmosphérique : celle-ci est nuisible à la santé des personnes sensibles et vulnérables, les activités sportives leur sont déconseillées, elle se traduit par des "pics de pollution" lors de situations météorologiques anticycloniques, elle émane majoritairement du trafic routier. L'état de la qualité de l'air est donnée par le Réseau National des Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l'Air (ATMO).





 



L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique que près de 7 millions de personnes sont décédées prématurément en 2012 – une sur huit au niveau mondial – du fait de l’exposition à la pollution de l’air. Ces chiffres représentent plus du double des estimations précédentes et confirment que la pollution de l’air est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde. On pourrait sauver des millions de vies en luttant contre la pollution de l’air.
Maladies cardio-vasculaires, AVC et cancer
Les nouvelles données mettent en évidence en particulier un lien plus fort entre la pollution de l’air à l’intérieur des habitations et de l’air l’extérieur et les maladies cardio-vasculaires comme les accidents vasculaires cérébraux et les cardiopathies ischémiques, ainsi qu’entre la pollution de l’air et le cancer. Cela vient s’ajouter au rôle de la pollution de l’air dans l’apparition de maladies respiratoires et notamment d’infections respiratoires aiguës et de bronchopneumopathies


Les nouvelles estimations ne reposent pas uniquement sur une meilleure connaissance des maladies provoquées par la pollution atmosphérique mais aussi sur une meilleure évaluation de l’exposition humaine aux polluants présents dans l’air grâce à l’utilisation de mesures et de technologies améliorées. Cela a permis aux chercheurs de procéder à une analyse plus approfondie des risques sanitaires dans un éventail démographique plus large qui comprend désormais des zones rurales aussi bien que des zones urbaines.
Au niveau régional, les pays à revenu faible ou intermédiaire des Régions OMS de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental sont ceux qui ont enregistré la charge la plus lourde liée à la pollution de l’air en 2012, avec un total de 3,3 millions de décès prématurés liés à la pollution intérieure et 2,6 millions de décès prématurés liés à la pollution extérieure.
Prévenir des maladies non transmissibles
«Un air plus propre permet de prévenir des maladies non transmissibles et de réduire les risques chez les femmes et les groupes vulnérables, y compris les enfants et les personnes âgées», déclare le Dr Flavia Bustreo, Sous-Directeur général de l’OMS chargé de la santé de la famille, de la femme et de l’enfant. «Les femmes et les enfants pauvres paient un lourd tribut à la pollution de l’air intérieur, car ils passent plus de temps à la maison à respirer les fumées et la suie que dégagent les fourneaux à bois ou à charbon mal ventilés.»
«Un air plus propre permet de prévenir des maladies non transmissibles et de réduire les risques chez les femmes et les groupes vulnérables, y compris les enfants et les personnes âgées»
Dr Flavia Bustreo, Sous-Directeur général de l’OMS chargé de la santé de la famille, de la femme et de l’enfant
L’évaluation comporte une ventilation des décès attribués à ces maladies, indiquant que la grande majorité des décès liés à la pollution atmosphérique sont dus aux maladies cardiovasculaires, à savoir:
Décès dus à la pollution extérieure
40% – cardiopathies ischémiques;
40% – accident vasculaire cérébral;
11% – bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO);
6% – cancer du poumon; et
3% – infections aiguës des voies respiratoires inférieures chez l’enfant.
Décès dus à la pollution intérieure
34% – accident vasculaire cérébral;
26% – cardiopathies ischémiques;
22% – bronchopneumopathies chroniques obstructives;
12% – infections aiguës des voies respiratoires inférieures chez l’enfant; et
6% – cancer du poumon.
Les nouvelles estimations reposent sur les données de mortalité les plus récentes établies par l’OMS pour 2012 ainsi que sur des données factuelles établissant les risques sanitaires dus à l’exposition à la pollution de l’air. Les estimations de l’exposition à la pollution extérieure dans différentes parties du monde ont été élaborées au moyen d’une nouvelle cartographie mondiale des données comportant des données obtenues par satellite, des mesures de surveillance au sol et des données sur les émissions polluantes à partir de sources clés, ainsi que sur une modélisation des déplacements de la pollution dans l’air.
Des risques plus importants qu’attendus
Pour le Dr Maria Neira, Directeur du Département OMS Santé publique, déterminants sociaux et environnementaux de la santé, «les risques dus à la pollution de l’air sont désormais plus importants qu’on ne le pensait, en particulier en ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. Peu de risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l’heure actuelle que la pollution de l’air; les données factuelles indiquent la nécessité d’une action concertée pour rendre l’air que nous respirons plus propre.»
Après avoir analysé les facteurs de risque et pris en compte les révisions de la méthodologie, l’OMS estime que la pollution de l’air intérieur a été liée à 4,3 millions de décès prématurés en 2012 dans les ménages cuisinant sur des réchauds à charbon, à bois ou à combustibles de la biomasse. Les nouvelles estimations s’expliquent par une meilleure information sur les expositions à la pollution parmi les 2,9 milliards de personnes que l’on estime utiliser des réchauds rudimentaires, ainsi que par les données factuelles concernant le rôle de la pollution de l’air dans l’apparition des maladies cardiovasculaires et respiratoires, et des cancers.
Dans le cas de la pollution extérieure, l’OMS estime que 3,7 millions de décès prématurés ont été dus à des sources urbaines et rurales en 2012 dans le monde.
La conséquence de politiques non durables menées dans de multiples secteurs
De nombreuses personnes sont exposées à la fois à la pollution intérieure et extérieure. En raison de ce chevauchement, il ne suffit pas d’ajouter l’une à l’autre la mortalité attribuée à ces deux sources, d’où l’estimation totale d’environ 7 millions de décès prématurés en 2012.
«Une pollution atmosphérique excessive est souvent la conséquence des politiques non durables menées dans les secteurs comme le transport, l’énergie, la gestion des déchets et l’industrie. Dans bien des cas, des stratégies plus saines seraient également plus économiques à long terme en raison des économies en dépenses de santé, mais aussi des bénéfices pour le climat», affirme le Dr Carlos Dora, Coordonnateur OMS pour la santé publique et les déterminants sociaux et environnementaux de la santé. «L’OMS et le secteur de la santé ont un rôle unique à jouer en traduisant les données scientifiques sur la pollution de l’air en politiques susceptibles d’apporter des améliorations et de sauver des vies.»
La publication de ces données est un pas important sur la feuille de route de l’OMS pour la prévention des maladies liées à la pollution de l’air. Elle implique la mise en place d’une plate-forme mondiale hébergée par l’OMS sur la qualité de l’air et la santé afin de produire de meilleures données sur les maladies liées à la pollution de l’air et de fournir un appui renforcé aux pays et aux villes sous forme de recommandations, d’informations et de données factuelles concernant les bénéfices pour la santé des principales interventions recommandées.
Dans le courant de l’année, l’OMS publiera des lignes directrices sur la qualité de l’air intérieur en rapport avec les combustibles domestiques ainsi que des données de pays sur les expositions à la pollution intérieure et extérieure et la mortalité connexe, outre une actualisation des mesures de la qualité de l’air dans 1600 villes de toutes les régions du monde.





De nombreuses sources d'émissions Au final, les polluants émis sont très nombreux, il n'est pas possible de quantifier les émissions de tous les polluants, c'est pourquoi des "polluants-tests" ou "indicateurs" sont choisis pour caractériser la source. La pollution d'origine soufrée et particulaire due aux foyers fixes de combustion (chauffages collectifs et individuels, foyers de l'industrie) a notablement diminué ; cette décroissance résulte de plusieurs facteurs conjugués tels que la mise en place de réglementations particulières (ZPS), l'apparition de normes de plus en plus sévères, la modification de l'activité économique locale, l'utilisation croissante du gaz naturel et le développement du programme nucléaire de production d'électricité.
Ce qui explique donc une tendance à la diminution de la pollution de l'air urbain au moins pour les indicateurs classiques des émissions industrielles. Les épisodes ou pics de pollution : définition Le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, a publié le 26 mars 2014 un arrêté précisant les modalités de gestion des pics de pollution de l'air. Celui-ci précise notamment les caractéristiques d'un épisode de pollution susceptible d'entraîner des alertes et donc des mesures de restriction sur les activités polluantes.
Plusieurs critères permettent de définir un épisode de pollution : Superficie affectée par la pollution Dès lors qu'une surface d'au moins 100 km2 au total dans une région est concernée par un dépassement de seuils d'ozone, de dioxyde d'azote et/ou de particules PM10 estimé par modélisation en situation de fond Population affectée par la pollution.





 

Pour les départements de plus de 500 000 habitants, lorsqu'au moins 10 % de la population du département sont concernés par un dépassement de seuils d'ozone, de dioxyde d'azote et/ou de particules PM10 estimé par modélisation en situation de fond ; pour les départements de moins de 500 000 habitants, lorsqu'au moins une population de 50 000 habitants au total dans le département est concernée par un dépassement de seuils d'ozone, de dioxyde d'azote et/ou de particules PM10 estimé par modélisation en situation de fond ; Critères géographiques En considérant les situations locales particulières portant sur un territoire plus limité, notamment les vallées encaissées ou mal ventilées, les zones de résidence à proximité de voiries à fort trafic, les bassins industriels. En l'absence de modélisation de la qualité de l'air, un épisode de pollution peut être caractérisé par constat d'une mesure de dépassement d'un seuil sur au moins une station de fond.
La pollution qu'elle qu'en soit l'origine est nuisible à la santé humaine. Il est bon de se poser sur ce problème mondiale. L'écologie n'a pas besoin du réchauffement climatique pour s'affirmer. L'écologie passe par les éléments de notre planète beaucoup plus seins pour que l'humanité puisse y gagner au niveau de sa santé. Les pays en voie de développement comme les pays industrialisés doivent comprendre et agir pour un meilleur futur pour nos enfants. Tout ceci doit être fait avec raison et au niveau mondial.
Sources et articles complet : http://www.notre-planete.info
http://www.frequenceterre.com/ et OMS
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 



 
 
 
 
 
 
 
 

 


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